"LA BIBLE DES TOURBIERES" - octobre - novembre 1999, revue juillet 2000
complétée d'extraits de "La Vie des Saints Tourbeux."
(rédigé par un auteur anonyme, ayant vécu aux XXe - XXIe siècle du calendrier chrétien)
Mes très chers frères et soeurs en tourbières, fagnes, sagnes, yeun et autres marais
F de BEAULIEU a écrit, en octobre 1999, dans la feuille de liaison de la SEPNB une analyse élogieuse du "Monde des tourbières et des marais" en parlant de "La Bible des tourbières". Cette expression surprenante (certains ont même parlé de Bible encyclopédique illustrée des tourbières) m'a fait rechercher dans le livre des preuves de cette assertion et j'en ai trouvé énormément. Je vous en fait part ici :
Cela commence par la Genèse, appelée dans le cas présent Turfigenèse, II.2.39 !
Puis vient le Déluge, qui comme chacun sait est la condition sine qua non de la présence des tourbières sur la Terre, II.1.36.
Qui dit Déluge, pense aussitôt à l'Arche, avec tous ses animaux ; ici, il s'agit de l'Arche d'Olivier V. Dolomède et non de celle de Noé, III.4.136-167. Vous pourrez observer pages 145, 152, 158 et 159 que les animaux en question y sont bien 2 par 2. Cette Arche bien remplie (toutes les espèces tyrphobiontes et tyrphophiles et quelques tyrphoxènes), pour laquelle on a démontré qu'elle comportait de très nombreuses niches écologiques favorables à la diversité des araignées, se serait échouée à Brioude, ce qui montre bien que le niveau de la mer du Déluge a fortement baissé par la suite.
Deux livres importants de l'Ancien Testament ont été écrits respectivement par la Bienheureuse Elizabeth F.C. de la Vraconnaz, quand elle s'est retirée dans les Franches-Montagnes (Le livre des sphaignes, III.2.94-97), et par le Prophète André-Jean F. (Le livre des puits et des sources, Ann.1-291-293). Ce dernier, aussi appelé l'Oribate - Dieu sait pourquoi !, ayant fait voeu de silence envers ses semblables, ne parlait qu'aux odonates, rotifères et autres thécamoebiens et se contentait pour toute nourriture de CO2 et de CH4 (il était donc semi-autotrophe).
Quant au reste de l'Ancien Testament, c'est à dire ce qui s'est déroulé Avant Jésus-Christ, nous le devons essentiellement à la célèbre prophétesse Virginie V., dite Virginie Gyttja, IV.1-6.168-196. D'origine basquo-corrézienne, descendante directe d'Eve et née au Tardiglaciaire, elle a mené une vie ascétique. Ses longues et harassantes pérégrinations l'ont conduite successivement dans la Somme, puis à Marseille (où elle a suivi les enseignements fondamentaux des Ermites Palynologues Maurice R. et Jacques-Louis d.B.), puis en Auvergne, pour se fixer enfin à Lille, en passant, comme il se doit, par la Lorraine. Elle aurait effectué de longues et légendaires missions de conversion (thématique) au Canada et en Nouvelle-Zélande. Malgré une forte contamination au 14C, divers faits tendent à prouver qu'elle aurait vécu plus longtemps que Mathusalem (donc environ durant tout l'Holocène).
La suite correspond au Nouveau Testament, avec pour commencer les 4 Evangiles :
- l'Evangile selon Saint Philippe J. le Synusial, II.5.65-67. Il est le saint-patron de la paroisse de Bailleul et ses reliques (ou relictes ?) ont récemment été transférées dans une paroisse voisine (pour des raisons restées secrètes). Sur ses statues, on peut remarquer la chapeau caractéristique (protection contre l'ombrotrophie ?) et, dans ses mains, le carnet et le crayon lui permettant de relever ses très nombreux sermons. Très actif, il a également beaucoup voyagé, a laissé de nombreux autres écrits et a, de plus, fondé de nombreux Ordres tyrphomonastiques, tels que l'Ordre des Menyantho trifoliatae - Caricetalia lasiocarpae, dit aussi Ordre des Tremblants à cause de la drôle de démarche des moines de cet Ordre, l'Ordre des Fraxino excelsioris - Alnetalia glutinosae, dont tous les monastères sont proches des forêts humides ou inondables, et, enfin, avec l'aide du Bienheureux Bruno d.F. de Vire, l'Ordre des Molinio caeruleae - Caricetalia davallianae, dit aussi Ordre des Bas-Marais Basiques, c'est dire son importance.
- l'Evangile selon Saint Nicolas D., V.7.239.245 (la fin de cet Evangile serait apocryphe et aurait en réalité été écrite par Sainte Katrin B.F. de la Chaux des Breuleux, V.7.245-246). Cet évangéliste précoce nous a aussi laissé une version complète et augmentée de son évangile (le manuscrit original est encore à la Basilique ENF d'Orléans) ; saint-patron des gestionnaires de marais et de tourbières, il est représenté dans toutes nos églises avec, dans la main droite, une faux (outil de gestion extensive) et, dans la gauche, un pieu (servant à repérer les stations de suivi). Ce dernier attribut lui a d'ailleurs valu le nom de Saint Nicolas du Pieu et non, comme on le trouve parfois dans certains textes anciens, Saint Nicolas le Pieux ou Saint Nicolas au Pieu !
- l'Evangile selon Sainte Arlette L.D. Fibrosaprique, II.2.39-44. Très vénérée dans les marais du Cotentin et, curieusement aussi dans les environs de Lyon, son attribut distinctif, étonnamment similaire à celui de Virginie Gyttja dont on a parlé plus haut, est une longue tige, creuse à la base et avec un manche transversal, dont la fonction est encore controversée : bâton de pélerin ou réserve de tourbe pour le chauffage (n'oublions pas que le climat était alors périglaciaire). Elle fut un peu martyrisée par le dictateur barbare Von Post.
- l'Evangile selon Saint Olivier M. des Sagnes ou des Seignes. Il est impossible de citer précisément les pages correspondant à cet Evangile, car le manuscrit original ayant été maintes fois égaré, coupé-collé et remanié, les théologiens tyrphologues spécialistes n'ont pu reconstituer qu'assez grossièrement sa chronologie, ce qui explique qu'il soit réparti un peu au hasard dans cette Bible, de façon à faire des liens et à servir de bouche-trous - ou plutôt de bouche-gouilles, dans le cas présent- entre les autres parties mieux caractérisées. Il n'existe plus qu'une unique statue de ce saint homme, retrouvée par hasard au fond du lac Luitel et pieusement conservée à l'Institut d'Etudes Théotyrphologiques de l'Université de Grenoble : on remarque qu'il porte, dans la main gauche, sa Bible des Tourbières ouverte, et, dans la droite, un stylo rouge qui lui sert à corriger ou à compléter, sans cesse, le texte et les schémas de façon à être prêt pour la prochaine édition (en effet, au Moyen Age, les moines copistes ont fait de très nombreuses erreurs en recopiant cette bible ; ce fait est néanmoins compensé par la qualité des nombreuses enluminures que vous pourrez admirer dans l'ouvrage). Sous le socle en marbre de cette statue, on a réussi, il y a deux ans à peine, à déchiffrer de curieuses devises en caractères runiques - ce qui semble prouver ses origines viking, malgré un prénom plutôt méditerranéen : "Si tu ne vas pas à Delachaux, Niestlé viendra à toi !" et "Là où passe Delachaux, Niestlé ne repousse pas".
NOW, vient, bien sûr, l'APOCALYPSE selon Saint Jean-Marc du LIFE, V.5.222-230, avec tous les maux possibles et imaginables : drainage, ennoyage pour l'hydro-électricité, extraction intensive de tourbe, fertilisation et eutrophisation, mise en décharge et remblaiement pour les autoroutes ou les lignes TGV, feux-follets et incendies, enrésinement et populiculture, abandon et embroussaillement, creusement d'étangs à rives abruptes, chasse abusive d'espèces protégées en période de reproduction, engluement dans les rossolis ou aspiration par les utriculaires, disparition de nombreux paroissiens dans les radeaux flottants et les gouilles profondes, etc. Dans l'église de Brasparts, juste en face du bar "Le Drosera", un très beau et très grand tableau de Bruegel l'Ancien représente d'ailleurs tout ceci de façon magistrale, mais oh combien terrifiante !
De nombreuses Epîtres sont regroupées vers la fin de l'ouvrage. Les principales en sont :
- Epître aux picards des marais de la Souche, par Saint Bertrand S. des Usages, dit le Sage Haloli, V.6-234. Ce disciple de Saint Cloud, n'a pas réussi, malgré son éloquence légendaire, à régler les fameux conflits d'usage sévissant dans ces marais, mais il convertit encore en masse les foules studieuses de la région d'Orléans, où il a d'ailleurs fondé la première université catholique et tyrphologique d'Europe.
- Epître aux armoricains, par Sant Jean-Marc H. du LIFE, VI.250-253. Il a surtout vécu dans les Monts d'Arrée et sa statue, présente dans toutes les églises bretonnes, porte dans les mains une grosse touffe de sphaignes (de Magellan et de la Pylaie), symbole de la pauvreté des sols, mais aussi de l'humilité des hommes. Cet état de fait a conduit les Commissaires Européens à lui verser une conséquente aumône (quelques millions d'euros), pour racheter, aux yeux du Seigneur, toutes leurs erreurs passées, présentes et à venir ! Il est très souvent associé à Sant Didier C. aux Syrphes, Sant Etienne B. aux Mouches, Sant José D. du Malaxis, Sant Bernard C. du Vénec et Sant François d.B. du Cragou (les saints bretons sont décidément toujours très nombreux).
- Epître aux auvergnats, par Sainte Sylvie M. de la Godivelle, VI.258-260. Malheureusement pour elle, suite à la lecture de son épître, les romains la poussèrent dans le volcan Vulcania en pleine éruption ! Depuis cette époque lointaine, le volcanisme s'est brusquement arrêté dans la région.
- Epître aux limousins, par Sainte Cathy L. du Longeyroux, VI.261-262. Celle-ci réussit à terrasser puis à transformer en chaos granitique un énorme dragon qui creusait de nombreux alvéoles dans la roche granitique, alvéoles à l'origine des nombreuses tourbières acides du plateau de Millevaches.
- Epîtres aux rhônalpins, par les Saints Bruno C. à la Cistude, dont le nom iroquois se traduit par "Oeil de Cerin", et Roger M. du Grand-Lemps, VI.266-268. Ce dernier, après avoir réussi à traverser l'étang en marchant sur les eaux, s'est malencontreusement fait avaler par une énorme feuille en urne de Sarracenia purpurea enragée!
- Epître aux savoyards, par Saint Denis J. des Laîches, VI.267-268. Il est souvent représenté, dans les chapelles chablaisiennes, avec, à la main, une touffe de Carex limosa (espèce protégée depuis).
- Epître aux ch'timis, VI.287-288, et Epître aux Pharisiens, pardon, aux Parisiens, VI.289, par Saint Frédéric B. au Grand Louchet, qui est le saint-patron des tourbiers traditionnels.
- Epître aux toulousains, par Saint Jacques-Thomas du Lycopode, VI.254-256.
- Epître aux basques et aux landais, par Saint Ronan à la Rainette, VI.256. St Palais à la Palombe fut son unique disciple. L'évangélisation du pays fut particulièrement délicate, car la tradition cynégétique y daterait de l'homme de Cro-Magnon, voire de celui de Neanderthal.
- Epître aux lorrains par Saint Jean-Christophe R. de Lispach, VI.276-277, qui ne Machais pas ses mots. Très sportif, il a mis au point les règles du jeu appelé ballon des Vosges - qui se pratiquait sur le gazon du Faing - ce qui aurait permis, bien plus tard, à la France de gagner la Coupe du Monde de Football en juillet 1998. Du Déluge, il reste dans la région, Retournemer, Longemer et Blanchemer !
- Epître aux champenois, par Saint Gond, VI.288, disparu prématurément dans une fosse de tourbage. Ayant trop bu d'un vin mousseux local, il s'était en effet mis à marcher à reculons.
- Epître aux helvètes, par Sainte Katrin B.F. de la Chaux des Breuleux, VI.269-274. Après une vie rude dans les tourbières jurassiennes (elle n'y mangeait que des baies de canneberge et des feuilles de polytric), elle gagna la ville de Bienne pour se consacrer à soigner les malheureux que la médecine rejetait ; elle continue à faire de nombreux miracles et l'on vient de toute l'Europe pour visiter sa crypte.
- Epître aux fagnards, par Saint René S. des Hautes-Fagnes, VI.280-281. Cordonnier dans sa jeunesse, il fit aussi partie de la confrérie des Troufleurs de Zorbrodt.
- Epître aux flamands par Saint Désiré P. de la Panne, VI.283-284. Lors d'une violente tempête d'ouest, il fut vraiment englouti par une dune parabolique qui avançait plus vite qu'un cheval au galop.
- Epître aux corses par Saint Olivier M. des Sagnes, VI.263, qui serait allé, selon la légende, dans l'île pour y fonder un monastère-paillote ! Personnellement, je n'y crois guère, car il n'en reste aucune trace ....Mais, peut-être, y a t'il eu, depuis cette époque lointaine, une transgression marine ou le fragile édicule a t'il sombré en entier dans les pozzi des montagnes ?
On ne sait pas encore précisèment qui sont les 12 apôtres, mais des recherches poussées sont en cours ; les Actes des Apôtres sont, en revanche, mieux connus et correspondent aux comptes-rendus des conciles annuels régionaux ; malgré le fait que certains ne soient jamais sortis, ils montrent bien que ces Apôtres se déplaçaient beaucoup pour dispenser la Bonne Parole Tyrphologique ! Ils suivirent en cela l'exemple du premier pape, Saint Jacques Ier B., dit le Dolichopode - à cause de ses longues jambes, qui est le véritable fondateur de cette nouvelle religion dans notre pays ; n'est-il pas le créateur du G.E.T., qui signifie en franglais (déjà !) "God et Tourbières" ? Sa biographie est bien connue : après une longue errance sous les Tropiques (pour chasser les mouches), suivie d'une arrivée miraculeuse en barque jusqu'à Clermont-Ferrand, au coeur de la Gaule, il a fondé, suite à une révélation et à une conversion subites, un centre théo-tyrphologique important et a été intronisé en 86. Puis, déçu par les tracasseries administratives (assez proches des autres persécutions infligées aux premiers chrétiens par les romains), il s'est enfin retiré dans un ermitage de Montpellier, où il vécut en paix, après avoir retrouvé ses mouches. Sur sa statue, visible dans la cathédrale de Clermont-Ferrand, on peut voir qu'il tient son grand filet à mouches comme une crosse d'évêque !
Il nous faudrait des volumes entiers pour commenter la vie et les actes de tous les nombreux autres Saints Tourbeux de cette grande religion ; nous nous contenterons d'en évoquer quelques uns :
St Martin T. de la Haute-Semois, premier archevêque de la cathédrale de Bruxelles et très considéré en Wallonie pour sa clémence envers les pécheurs ; Ste Maryse T. de Langeac qui réussit l'exploit de transformer une caldeira surchauffée en la tourbière de Limagne ; St Serge M. de Bitche qui défendit, tout seul face aux chars d'assaut, quelques pieds de gentiane pneumonanthe ; St Lionel V. à la Sangsue qui évangélisa la Brière (en barque bien sûr et ce ne fut pas de la tarte) et aussi St Jean-Marie R. de Chaumont. Ce dernier, né et habitant dans les pelouses sèches, au village de Mesobromion, fit cependant un voyage d'évangélisation dans les tourbières de Frasnes-Bonnevaux (Jura français) ; de retour dans son pays, il pointa son bâton de pélerin sur les pentes marneuses et il en jaillit instantanément des sources très riches en calcaire ; il s'agit là de l'origine des marais tufeux du Plateau de Langres.
St Willy M. du Cachot et St Jean-Michel G. de la Burtignière, aidés par les Bienheureux Alexandre B. de la Grande Cariçaie et Saint Philippe G. du Gros Aulne (glutineux), ont fondé, à Neuchâtel, l'une des plus importantes abbayes, avec celle de Saint Rigi, qui fut longtemps dirigée par le Saint Abbé René S. des Hautes-Fagnes ; elles font partie de l'Ordre des Tyrphobiontes. On remarquera la très forte densité de disciples et de monastères de cette religion dans certaines régions, comme le Jura ou l'Ardenne ; ceci est sans aucun doute lié à la forte nébulosité, régnant dans ces immenses hauts-marais, qui s'avèrent très propice au recueillement et à la méditation !
Sainte Carole de Rothenturm, sainte patronne des hauts- et bas-marais suisses, survit difficilement depuis son exil forcé en terres alémaniques !
St Fabrice D. au Courlis cendré hante toujours le marais de Lavours, succédant ainsi à St Yves Marisque. N'ayant jamais réussi à convertir les gens du coin à cette nouvelle religion, ils en ont été réduits à garder les Highland Cattle et les trois espèces de papillons Maculinea liées au marais!
Nous aurons une pensée émue pour Sainte Opportune la Mare, patronne du Marais-Vernier, qui fut gravement blessée par des chasseurs qui l'avait confondue avec une grue cendrée.
St Thierry D. de Vanoise et St Benoît B. du Valais se sont retirés dans leurs frugaux ermitages respectifs, tous deux situés en haute montagne et appartenant à la Sainte Alliance arctico-alpine du Caricion bicolori-atrofuscae (les ruines de ces ermitages ont été classés monuments historiques).
Quant à St Alain R., dit l'Ermite Vert, dès l'arrivée de la bonne saison, il se met en route pour son pélerinage dans tous les sites tourbeux de France et de Navarre. Dans sa carriole, il est d'ailleurs obligé de dormir, comme un fakir, sur ses lots de sphaignes et de champignons parasites pour les aplatir et les sécher.
Mais certains diront qu'il manque encore des choses essentielles pour que l'on puisse parler d'une véritable Bible. Venons-y :
Le Christ est bien présent dans cet ouvrage (pages 172, 176, 191 - avant ou après J.C.) et, de plus, on y apprend, de façon étonnante, qu'il vit encore et travaille incognito, à l'Institut de Recherches Forêt-Neige-Paysage de Birmensdorf, sous le pseudonyme de Feldmeyer (voir en page 320) !
Le Saint-Esprit, contrairement à la croyance générale, s'est avéré être, en réalité, un pipit farlouse planant au dessus des tourbières.
On y parle, bien évidemment, de l'Enfer, V-2-204. En effet, le monde froid et humide du Yeun-Elez (Finistère) correspond justement aux portes de cet enfer de nos ancêtres celtes. Coïncidence curieuse et troublante, on vient d'installer à Commana, à quelques encâblures de ce Yeun-Elez, l'Observatoire National français des Tourbières, dédié, et c'est bien normal, à Saint Jean-Marc du LIFE.
Il nous reste à aborder, enfin, la question du Paradis. Je vous laisse un petit instant de réflexion pour deviner où il se trouve .............. Pour vous mettre sur la piste, je peux vous dire que l'ambiance y est nettement plus chaude (dans tous les sens du terme) et qu'il est, naturellement, situé dans un coin reculé, car, pour pouvoir accéder au paradis, il faut bien le mériter !....... Eh bien, oui, le (G.) Paradis est en Corse et vous en avez quelques aperçus en I.6.30-31, II.4.62, VI.263 et la preuve page 320. La Corse, c'était pour finir en (Ile de) beauté !
Post-scriptum : le fait que les diverses parties de cette Nouvelle Bible ne respecte pas vraiment l'ordre de l'Ancienne, pour gênant qu'il soit, est largement compensé, d'après les fervents et pieux lecteurs, par toute une série de notes, références et annexes explicatives, par un tableau trilingue (pour comprendre les Bibles étrangères équivalentes) et, également, par une abondante illustration permettant de mettre à la portée de tous (même de ceux qui ne savent pas lire) l'essentiel de cet ouvrage fondamental qui paraît juste à temps pour nous aider à affronter les incertitudes du IIIème Millénaire !
MES TRES CHERS FRERES ET SOEURS, VOICI MA BENEDICTION ORBI ET TURBI : GOD ET TOURBIERES
(pour ceux qui le désirent, la communion se fera avec le Carex hostiana ou laîche à hosties).
Annexe 1 - Biblio :
Encyclique de 1992 "De conservatione habitatorum et turbierorum Europae occidentalis".
Bulle papale "NATURA 2000".
Psaume n°1999 de St Jean-Marc "Strategia pro conservationem paludorum Galliae".
Discours de l'Archevêque de Canterbury, Lord Richard Lindsay "When will these old damned froggies of the GET invite IMCG to come and visit their mires, bogs and fens ?"
Annexe 2 - Les dix commandements pour la conservation des tourbières :
(ceux-ci furent recueillis par le Prophète Pylaie, au sommet d'une butte de sphaignes
rouges de plusieurs dizaines de mètres de haut, lors d'une journée très brumeuse)
1 - Aucun feu tu n'allumeras
2 - Aucune tourbière tu ne draineras T3
3 - Tous engrais et pesticides tu proscriras T2
4 - Ni pins, ni épicéas, ni peupliers tu ne planteras T1
5 - Pas trop d'étangs ni de mares à gabions tu ne creuseras -------------------------------------------------
6 - Contre maïs et embroussaillement toujours tu combattras A1
7 - Sans accord préfectoral, aucune espèce protégée tu ne récolteras A2
8 - Après extraction sans excès de la tourbe, la tourbière tu restaureras A3
9 - Pour les entretenir, pâturage extensif et fauche tardive tu appliqueras
10 - Ta cotisation au Groupe d'Etudes des Tourbières régulièrement tu paieras A4
N.B. : la ligne oblique T3-A4 correspond (est-ce un hasard ?) à la pente idéale pour une bonne recolonisation des fosses de tourbage dans les cas de restauration et pour une biodiversité maximale, car elle permet au gradient hydrique de s'exprimer au maximum. (voir III.3.118).
COPYRIGHT- CPNT- 1999/2000 "Conservation du Patrimoine Naturel des Tourbières". N° ISBN en cours ...........